La création d'une perle de Larimar

Plusieurs perles de Larimar de couleur bleue sont posées sur une serviette couelur blanc cassées. Un homme dont seul les mains sont visible est en train de mesurer le diamètre des perles à l'aide d'un pied à coulisse.

Lorsque vous venez nous rencontrer et passer un moment dans notre atelier, vous êtes beaucoup à nous demander si la taille de la pierre naturelle de Larimar est facile, et combien de temps il faut pour faire telle ou telle pièce ! Cette face visible, la création de bijoux à partir de pierre préalablement travaillées et taillées n’est que la partie immergée de l’iceberg et nous devons rendre hommage à nos différents artisans pour leur travail, ainsi que pour la qualité des pièces qu’ils nous proposent.

Cette aventure ne s’est pas faite en quelques semaines ni en quelques mois, ce fut un processus assez long, parfois laborieux même, et le fruit de plusieurs collaborations et rencontres, qui nous ont amené aujourd’hui à travailler en étroite collaboration avec notre artisan principal (nous garderons son nom secret!).



Comment fait-on une perle de Larimar ?



  • La mine


Entrée d'une mine de pierre naturelle de Larimar en République Dominicaine dans la région de Barahona.

La première étape pour créer une perle de Larimar c’est de trouver du Larimar !!! L’extraction de la pierre naturelle de Larimar est faite uniquement dans la région de Barahona, ou il existe plusieurs mines dont les quatres principales sont « Mina de Larimar Los Chupaderos »,« Mina de Larimar de Bahoruco », « Mina de Larimar de Polo » et « Mina de Larimar de Los Cheches », certaines sont de petites mines avec une extraction manuelle, d’autres sont mécanisées.

C’est à Barahona que la matière première est achetée, au poids, sous la forme de blocs de roche plus ou moins gros, avant d’être amenée à l’atelier pour que le travail de taille commence. Si le prix au gramme au sortir de la mine semble très accessible, c'est pour plusieurs raisons :

- Impossible de connaître la quantité et la qualité du Larimar se trouvant à l’intérieur des blocs de roche bruts. Même si la roche présente de nombreuses parties avec du Larimar, cela peut être des petites veines ou à l'inverse des filons bien plus conséquents.

- Il faut passer par de nombreuses étapes avant d’obtenir le produit fini, que ce soit une perle, une étoile, une croix, un cœur ou un cabochon de forme aléatoire, vous aurez besoin de passer par plusieurs étapes comme la découpe de la pierre brute en cubes, le meulage pour donner une forme de perle, les multiples phases de polissage (sept dans le cas de notre artisan, ce qui est plutôt rare ici mais est un gage de qualité au niveau de la brillance de nos perles), et enfin →

- Le moment critique, la phase de perçage ! C’est la que tout le monde retient son souffle, tout le travaille précédemment effectué peut avoir été fait en vain si d’un seul coup, votre perle se casse en deux… vous coûtant la matière première utilisée, additionnée au coup de la main d’œuvre ainsi que de l’énergie utilisée, et beaucoup de temps !


Mineur se trouvant devant l'entrée d'une mine de Larimar tenant un bloc de Larimar entre ses mains. Bloc de pierre naturelle de Larimar de plusieurs kilos.
  • L’atelier



Réception de la pierre brute et première découpe pour observer les différentes veines de Larimar et choisir les pièces à créer. Sous sa forme brute, le Larimar n'a pas cette couleur bleue puissante et profonde mais plutot un bleu pale, presque gris, certains blocs font même penser à de la glace. Ce n'est que lors du polissage que sa couleur prend vie. Les machines utilisées pour la découpe ne sont pas des machines dernier cri et bien souvent il n'y a pas de protections particulière pour l'artisan qui l'utilise et la prudence est de mise ! Il faut noter qu'il est possible d'acheter des segments de Larimar déjà partiellement coupé comme sur la photo centrale pour gagner du temps, le prix est toutefois un peu plus élevé que de la roche brute.


Bloc de pierre brut de Larimar, sans aucune face visible taillée. Pierre naturelle de République Dominicaine de couleur bleue.Multitude de petits blocs de Larimar coupés en formes géométriques grossières avant d'être utilisés comme matériel pour créer des perles de Larimar.Atelier de découpe de pierre naturelle de Larimar vue de dessus. Pierre coupée à l'aide d'une scie circulaire arrosée avec un filet d'eau.

La taille des perles est effectuée à la main pour leur donner leur forme finale. Si nos perles paraissent parfaitement ronde, c’est grâce au travail de notre artisan et à toutes ses années d’expérience et de perfectionnement. A nouveau, on note que les outils et les machines utilisés sont très rudimentaires mais les personnes les plus expérimentées peuvent produire plusieurs cetaines de grammes de perles par jour.


Artisan tailleur en train de façonner une perle de Larimar de petit diamètre à l'aide d'une meuleuse munie d'un papier au grain très fin. L'artisan donne la forme de la perle en utilisant seulement ses doigts.Perle de Larimar de couleur bleu en train d'être travaillée pour lui donner sa forme ronde homogène, à main nue, par un artisan dominicain sur son atelier.Tas de perles de Larimar d'un diamètre homogène d'environ neuf millimètres prises en photo du dessus. Seul des perles de Larimar sont visibles sur la photo.

Polissage des perles : Sept différents grains sont utilisés pour rendre nos perles aussi brillante, en commençant par un abrasif grossier pour aller jusqu’à un abrasif de granulométrie très fine.

Artisan dominicain à la peau mat en train de polir un coeur fait en Larimar de République Dominicaine. L'artisan est vue de trois quart arrière sur son profil droit, il est munie d'une combinaison en plastique rudimentaire pour se protéger des éclaboussures. Plusieurs autre coeur en pierre naturelle de Larimar son disposés en bas à droite de l'image dans un mélange d'eau et de poussière de pierre.

Phase difficile du perçage : La perceuse utilisée permet un perçage en deux temps, la première face est percée jusqu'à la moitié de la pièce (perle, croix, étoile...) puis elle est retournée pour faire le perçage sur l'autre face et rejoindre le premier trou. Cette technique permet de réduire les risques de casse de la pierre de Larimar car elle génère moins de chaleur et moins de contraintes sur la pierre. Il est necessaire de constament humidifier la roche lors de la phase de perçage.

Perçage d'une croix faite en pierre naturelle de Larimar, dans un atelier de Saint-Dominigue, la Capitale de République Dominicaine.
  • La sélection


Notre moment préféré dans toutes ces étapes, le choix de nos différentes pierres de Larimar. Que ce soit des perles, des cabochons, des cœurs ou des pierres polies, chacune de nos pièces en Larimar est passée entre nos mains pour être choisie. Dans la majorité des cas, ce sont des lots de perles qui sont achetés par les créateurs de bijoux, ils ont l’avantage d’être vendus moins chère au gramme et vous vous épargnez des heures de tri pour choisir vos perles… oui je n’exagère pas quand je dis qu’il faut plusieurs heures !

Dans notre cas, et grâce à notre artisans dominicain qui nous permet de travailler ainsi, cette sélection manuelle nous permet d’être certain de la qualité de nos pierres naturelles, certes nous payons notre matière première un peu plus chère mais comme on dit, quand on aime on ne compte pas !

Plusieurs centaines de petites perles de Larimar sont prises en photo vue de dessus. Ces perles ont une couleur bleue magnifique et sont toutes différentes, la majeure partie d'entre-elles sont perçées.
  • Le prix, un chemin de croix



Il est temps de demander « La cuenta », et cette fois ce n’est pas notre étape préférée ;)

En six années de création de bijoux en Larimar, rares ont été les périodes de plusieurs mois consécutifs sans changements de prix de notre matière première, parfois minimes, certains prix peuvent cependant être touchés par une inflation hallucinante du jour au lendemain ! Les raisons ? Fermeture de la mine pour cause de travaux, d’effondrement, de maladie contagieuse, peu ou pas de nouveaux filons prometteurs détectés, baisse de la production etc.

Si nous choisissons de ne pas répercuter ces fluctuations de prix sur nos bijoux, nous faisons tout notre possible pour les éviter ou les réduire au maximum en achetant en plus grande quantité et en stockant ou en attendant un peu dans l’espoir de voir baisser le cour du Larimar… c’est malheureusement rarement fructueux.

Une fois entre nos mains, c’est avec trois bus différents que nous prenons la route pour notre atelier à Bayahibe, un voyage d’environ trois heures alliant bouchons pour sortir de la capitale dominicaine, route côtière avec vue sur la mer des Caraïbes et de nombreux stop pour laisser descendre les passagers, quelque soit le lieu ou ils demandent de sortir (autoroute, pont, croisement…).



  • Le dernier tri


Homme de type caucasien portant un tee-shirt bleu clair en train de regarder une perle de Larimar qu'il tient dans sa main gauche. Plusieurs autre perles de pierre naturelle de Larimar de République Dominicaine sont visibles au premier et au second plan.

Une fois à la maison, il est temps de trier nos dernières trouvailles en fonction de leur diamètre, leur poids, leur qualité, puis de créer nos bijoux, leur donner un prix juste, les prendre en photos, les intégrer sur notre site web, optimiser leur référencement, en faire la promotion...

Nous disons souvent que le Larimar est un investissement et pour cause, un jour la mine va se tarir, et le prix au gramme va graduellement augmenter. Cette pierre naturelle n’est de base pas donnée compte tenu de sa rareté et cela risque fort bien de s’aggraver avec le temps. En faisant le tour des différents sites web spécialisés dans le Larimar on constate rapidement qu’on trouve de tout en terme de prix et de qualité, et que bien souvent les prix sont rédhibitoires compte tenu du bijou proposé. Nous faisons nous même nos bijoux, avec des pierres que nous avons choisi pour être sure de leur qualité, en veillant bien à vous délivrer le meilleur rapport qualité prix du marché !

Pour nous, le Larimar n’est pas juste une pierre naturelle, c’est aussi une histoire, une aventure, un emblème, un symbole. Avoir un bijou fait avec la pierre de Larimar s’est avoir un bout de République Dominicaine avec soi, tout le temps, s’est porter une histoire, celle d’une pierre magnifique, originale, donnant naissance à des pièces uniques, impossible à refaire à l’identique, s’est porter la pierre des Atlantes, ce peuple mythique décrit par le philosophe Platon.



Le Larimar c’est un ciel minéral, une mer devenue solide, deux éléments différents transmutés en un troisième.

Plusieurs cabochons en Larimar de formes et de couleurs différentes sont disposés sur une serviette blanc cassée. Certains de ces cabochons ont des parties presque translucides et sont d'une qualité extra-ordinaire. Ces cabochons sont taillés en République Dominicaine.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les vertus de cette pierre exceptionnelle vous pouvez cliquer sur le lien suivant : Les Vertus du Larimar
Avec toute notre Passion et notre Amour.
Marielle et Guillaume 

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